Cet article de chasseur relate la rapine de première classe
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Rapine de première classe


#R1C VIGNETTES

C’est lors d’un stage en cryptologie (appliquée aux systèmes embarqués) qu’en cherchant des chasses aux trésors, je suis tombée sur Le trésor de Levasseur. Le site et les vidéos m’ont direct emballé. J’en ai parlé à Ludo, il était chaud aussi. On a donc acheté le livre et l’aventure a commencé : décryptages, analyses, débats, théories et « Google it » !

Un mois après, un lundi, c’est en faisant des recherches sur Internet que je suis tombée sur la roue. La même que dans la vidéo d’#E1C ! Puis sur le grand saule, le même aussi (on le sait, on a regardé toutes les branches, unes à unes). Ça y est :

On savait où était enterré le crâne… dans le Nord-Ouest.
Et nous sommes… dans le Sud Est.

Parfait !

Il a fallu attendre le vendredi pour pouvoir partir. C’était long et insoutenable. Cette espèce de stress qui ne partait pas, pire que quand tu passes ton permis ou ton premier entretien. Nos amis nous ont pris pour des fous ; nous, nous étions à peu près sûrs de nous. Vendredi, fin de la journée de travail, enfin ! C’est parti pour 9h de route. On s’arrête à Poitiers pour une courte nuit. Le matin, au petit déjeuner, tout le monde parlait du Futuroscope et des manèges qu’ils allaient bien pouvoir faire en espérant qu’il n’y ait pas trop de file d’attente. Nous, c’était tout le contraire, on allait dans un coin perdu, déterrer un crâne. S’ils savaient…

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On part. Il nous reste encore 1h30 de route. Techniquement la plus courte, moralement la plus longue partie du voyage…
On voit le village marqué sur un panneau, on y est ! Enfin ! Arrivés sur place, on repère le fameux panneau « Route Inondable », avec le chemin. L’excitation commence rapidement à monter. On prend la pelle, le sac à dos et on rentre dans le village. On reconnait un peu les lieux de la vidéo, même si la végétation a bien poussé depuis. Et là, en sortant du chemin il est là, le saule pleureur n’a pas changé ! On s’arrête, le temps de réaliser…

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« Il est onze heures du mat’, au calme, un samedi matin :
on creuse des trous ! »

Et on se met à creuser, on visitera après. Un trou, une racine.
Un deuxième trou, une autre racine.
Encore un trou, une lanière. Une lanière ?

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On s’est regardé, sourire aux lèvres, pas besoin de parler. Il était là, juste en dessous. L’énergie est revenue d’un coup. Les coups de pelles s’accélèrent pour finir par creuser à la main : le coffre s’est délité. Le crâne et ses billets semblent protégés par un emballage plastique. Une dernière poignée de terre et le haut du crâne apparaît. On le tient !

Une fois le crâne sorti de terre, on se saute dans les bras.

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La pression peut enfin retomber.
On embarque le trésor et les restes du coffre pour tout laver dans le cours d’eau – glacée… Une fois fini, on part manger un bout dans un village du coin. On n’en revient pas ! Dans la voiture, le portable sonne. Le cœur s’emballe. Nous ratons l’appel, nous nous arrêtons sur un petit parking et attendons… Ça sonne de nouveau :
« Bravo Camarades »

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Bien qu’un peu hachée, la conversation téléphonique qui suivit sera la plus heureuse qu’on ait jamais connue. Les capitaines nous félicitent et nous proposent de nous rappeler dès le lendemain, avec une couverture réseau digne de ce nom.

Nous retournons au village, juste après. Le stress est totalement parti, l’esprit est ailleurs. L’ambiance est indescriptible : tout est tellement beau. Demain, neuf heures de route nous attendent et ce soir, nous dormons chez l’habitant : un trésor à nos pieds.

Merci et bonne chasse, camarades.
Cindy,
L’Aile Bleue

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